Didier Colart a ouvert un centre de loisirs au cœur de Charleroi, avec escape games, quiz immersifs et jeux sur mesure. Mais ce passionné ne s’arrête pas là : il s’est aussi donné pour mission de défendre sa ville d’adoption des préjugés dont elle est victime.
C'est un peu par hasard que Didier Colart et son épouse sont arrivés à Charleroi en 2002. Elle, originaire de Liège, lui de Mons, en ayant vécu plusieurs années à Bruxelles, rien ne le prédestinait à devenir l’un des plus fervents ambassadeurs du Pays Noir.
Aujourd’hui pourtant, entre ses escape games, son quiz immersif et ses jeux de société sur mesure, il consacre son énergie à créer de l'amusement… et changer les idées reçues sur sa ville d’adoption. « Avant de venir, on disait toujours : jamais Charleroi. Et puis on a été séduits par cette chaleur des gens qu'on ne trouve pas ailleurs », explique-t-il.
Avant de se consacrer pleinement au jeu, Didier Colart a exercé comme graphiste. Il débute à Bruxelles, puis fonde sa propre agence, DiCo, en s’installant à Charleroi en 2002. L’activité se développe vite : l’équipe monte jusqu’à 12 personnes et travaille pour de grandes marques comme Pepsi ou Laurent Perrier.
En parallèle, il commence à personnaliser des jeux de société. « En 2006, j’ai créé le Monopoly de Charleroi. Je voulais mettre la ville à l’honneur. Et puis il y en a eu pour Dinant, Anderlecht, Mons… »
Mais au fil du temps, il s’éloigne de la création. « Je faisais tout sauf ça : finances, RH, commercial… Ce n’était plus moi. »
Alors en 2016, il change tout : il repart en solo et décide de ne faire plus que ce qui le passionne vraiment. « Je pense que j’ai le syndrome de Peter Pan. Je ne veux pas grandir », plaisante-t-il.
Elle rénove chaque espace pour y accueillir des événements, hôtes et chevaux… et ce n’est pas fini !
Plus ou moins à la même époque il découvre le concept de l’escape game lors d’une sortie en famille à Bruxelles. « On ne connaissait pas du tout et on a vraiment pris une claque. » Il décide de créer une escape room à Charleroi. C'était un test, une aventure familiale."
Alors qu'il met en place une exposition dédiée au Monopoly à Charleroi - "J'avais obtenu 700 jeux du plus grand collectionneur au monde" - il crée sa première escape room au même endroit: Le cabinet de Maître Hembise.
En quelques minutes, les joueurs plongent dans le passé et deviennent les héritiers de la créatrice du Monopoly. Ils doivent rivaliser d'ingéniosité pour retrouver d'importants documents dissimulés par l'avocat véreux et ainsi pouvoir réclamer leur héritage.
Au fil du temps, l’activité se développe. Didier déménage ses bureaux dans la galerie Bernard, en plein centre-ville, et y installe une deuxième escape room: Kalikazan. Là, les joueurs doivent sauver un arbre magique, le sort du monde en dépend. Cerise sur le gâteau: le jeu se déroule dans le noir le plus complet.
Il y ouvre aussi i-quiz, un jeu de quiz grandeur nature inspiré des émissions télé, qui rencontre un franc succès. La quiz room peut accueillir jusqu'à 10 joueurs en même temps qui se place derrière un pupitre avec 4 buzzers. Pour gagner, pas besoin d’être le premier de la classe. Tout le monde a sa chance car il ne s’agit pas seulement de questions de connaissance, mais également de bon sens, d’observation ou encore de mémorisation.
A la Galerie Bernard, on ne retrouve pas que CharleroomS et i-quiz. C’est aussi l’endroit où Didier conçoit des jeux sur mesure pour des villes ou entreprises. Des éditions de Monopoly, Trivial Pursuit ou Cluedo revisités, mais aussi des créations spécifiques pour des team-buildings, des institutions…
Une vraie dynamique s'est lancée avec les commerçants de la galerie Bernard. « On communique entre nous, on est tous voisins, tous commerçants. On organise des événements, on essaye de communiquer des choses positives. Ce n'est peut-être pas la destination à laquelle on pense mais venez une fois à Charleroi et vous allez être étonné », assure le Carolo d'adoption à qui veut l'entendre.
Quand il s'agit de se mobiliser pour une initiative positive à Charleroi, Didier n'est jamais bien loin. Didier participe régulièrement à des projets collectifs pour valoriser Charleroi, comme celui porté récemment avec les commerçants de la galerie autour de l’art et du patrimoine et pour lequel il vient d'obtenir un mécénat de 15.000€.
Pauline et Benoît abordent tout ça avec naturel. Leur truc à eux, c’est la simplicité, des outils concrets pour se sentir mieux au quotidien.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Didier s’engage pour mettre en lumière le patrimoine local. Il y a quelques années, il découvre que Georges Lemaître, l’un des pères de la théorie du Big Bang, est originaire de Charleroi. « Je me suis toujours dit que c’était injuste. Je pense que c’est parce qu’il était carolo qu’il n’a pas été reconnu à sa juste valeur. S’il avait été américain, ce serait différent. »
Il garde cette info dans un coin de sa tête jusqu’à avoir LA bonne idée : il contacte les bonnes personnes, monte un dossier, et parvient à faire inscrire une nouvelle date symbolique au calendrier mondial… la Journée mondiale du Big Bang. Depuis, chaque 28 mars, des conférences et animations sont organisées à Charleroi sur ce thème, attirant plusieurs milliers de personnes.
Qu’il s’agisse d’organiser un escape game dans le noir ou de faire rayonner la mémoire d’un scientifique carolo, tout part chez lui d’une même envie : créer, transmettre, faire plaisir.
Aujourd’hui, DiCo et CharleroomS, c’est tout ça : des escape games immersifs, un quiz grandeur nature, des jeux conçus sur mesure… et surtout, une envie intacte de faire plaisir. « Ce que j’aime, c’est penser à la personne qui va jouer, qui va rire, qui va partager ce moment. »
Vous voulez vous éclater à Charleroi ? Testez un i-quiz ou un escape game chez CharleroomS ou bien offrez ce moment de plaisir à un de vos proches.
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